IL FAUT DONNER LA PAROLE A LA BASE MILITANTE DU PARTI !
Réseau communiste de Fontenay-sous-bois
Le conseil national du PCF vient de convoquer un congrès extraordinaire, qui doit servir à s'interroger sur les questions à mettre à l'ordre du jour du congrès ordinaire prévu fin 2008.
Ce congrès sera tellement extraordinaire, qu'il n'y aura aucun texte alternatif permettant à la base militante de se faire une opinion et de se prononcer sur les différents courants qui traversent actuellement notre parti. En conséquence dans ce congrès, on ne modifiera pas les orientations politiques, ni les directions. On se parlera, on invitera des amis, puis on se quittera, en se disant qu'on se reverra fin 2008 pour décider.
Bref, un vrai congrès salon thé.
Or, il ne se passe pas une semaine où des dirigeants du parti font savoir qu'ils ne croient plus à la "forme parti" et annoncent la création ou leur participation à de nouvelles organisations. Les communistes dits "unitaires" avec Roger Martelli, les refondateurs, les collectifs alternatifs 2007, les communistes dits 21, avec Fabienne Pourre du courant Robert Hue, l'appel de "Gauche Avenir" pour redéfinir en dehors du parti de nouvelles aspirations, avec Francis Wurtz, Jean-Claude Gayssot, Claude Cabanes, Marie-Noëlle Lienemann, Paul Quilès, Ivan Levaï etc...
Le conseil national en convoquant un congrès extraordinaire sans aucune possibilité pour les adhérents de base de se prononcer sur les orientations idéologiques et politiques de leur parti, favorise ces nouvelles organisations et collectifs qui préconisent des débats hors du parti. Toutes les forces de gauche prévoient une recomposition du paysage politique pour la rentrée 2007. La plupart des dirigeants de notre parti ont l'intention de participer à cette recomposition à travers leurs organisations et collectifs et prônent ouvertement la mutation du parti communiste en parti de la gauche antilibérale et pendant ce temps-là les adhérents du parti feraient un congrès salon thé, sans texte de fond, donc sans intérêt.
Il y a urgence, nous ne pouvons laisser notre parti se décomposer, sans rien dire, sans rien décider. En effet, chacun sait par expérience que dans le type de congrès que le CN a programmé, les adhérents de la base militante ont peu de chance de se faire entendre.
Ces débats informels fractionnés par thèmes sont sous le règne des docteurs honoris causa du parti et du "cause toujours", aucun vote n'intervenant, la synthèse des discussions appartient aux dirigeants à chaque échelon, section, fédération etc... Ainsi, une idée majoritaire à la base peu devenir minoritaire au sommet.
La situation est trop grave pour que les adhérents se laissent déposséder de leur seul moyen d'expression, le vote sur un texte.
Le parti doit affronter ses contradictions, ce n'est pas en mettant le couvercle sur la marmite et en remettant à plus tard les décisions importantes, comme le fait le CN, que le parti affrontera au mieux les élections municipales.
Par conséquent, il faut que tous les courants puissent s'exprimer à travers des textes, à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur du parti. les adhérents doivent pouvoir voter sur ces textes. Il faut que cette consultation soit démocratique (temps nécessaire aux débats , vote dans les sections, un jour donné et sous le contrôle de tous). Il faut qu'il en découle une représentation proportionnelle dans toutes les instances du parti, y compris à la direction, c'est le seul moyen pour préserver l'unité du parti. Il ne faut pas que l'on revive la situation d'aujourd'hui, où on a un CN et des dirigeants qui ne sont pas représentatifs de l'ensemble du parti.
Ne nous laissons pas enferner dans ce congrès "salon de thé", produisons dès à présent des textes de fond, qu'il faudra imposer à la dicussion et au vote des adhérents lors du congrès extraordinaire. Les communistes ne peuvent pas rester les bras croisés, quand il y a le feu à leur maison.
Notre parti a démontré dans le passé qu'il pouvait débattre et se battre en même temps, nous sommes condannés à faire les deux dès à présent, l'histoire ne nous attendra pas jusquà fin 2008.
Réseau communiste de Fontenay-sous-bois
25 juin 2007