SAINT-MEDARD-EN-JALLES (Gironde) - Le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a évoqué à Saint-Médard-en-Jalles en Gironde la création possible d'une fédération de la gauche.
Il s'est demandé si au-delà du comité de liaison de la gauche qui doit se réunir prochainement, il ne serait possible de passer à une autre "perspective."
"Il faut que les partis qui composent la gauche sortent de leurs frontières, de leur périmètre habituel et soient capables de proposer une dynamique à l'ensemble de la gauche", a-t-il dit en marge du 8ème congrès du Mouvement des jeunes socialistes (MJS).
Le premier secrétaire a estimé que le "devoir de construction et d'alternance" de la gauche devait être mis en pratique dès les élections municipales de 2008 pour éviter la multiplication des candidatures.
"La fédération de la gauche doit servir à cela", a-t-il dit.
François Hollande a cependant souligné qu'il est "trop tôt pour proposer un schéma, pour donner une structuration". "Ca se construit étape par étape et dans la confiance et le respect."
"On ne peut plus faire comme avant. La gauche plurielle ou l'union de la gauche à l'ancienne c'est terminé", a-t-il lancé.
Il a estimé qu'outre le PS, étaient concernés les Verts, le Parti communiste, les Radicaux de gauche et le Mouvement des citoyens, mais pas l'extrême gauche, qui "ne veut pas de rapport avec le Parti socialiste", ni le MoDem qui "veut toutes les alliances, c'est à dire qu'il n'en veut aucune."
Lors de son intervention devant les militants du MJS, François Hollande s'en est pris à Nicolas Sarkozy qui "a su faire la confusion entre le mouvement qu'il essaie de produire et le résultat de sa politique."
"Ce qu'on attend de lui ce n'est pas du bougisme c'est du résultat. C'est là-dessus que nous devons le juger le moment venu", a-t-il dit.
François Hollande a résumé les six premiers mois de la présidence de Nicolas Sarkozy à "trois actes majeurs" qui vont du "paquet fiscal" et ses "15 millions d'euros distribués en pure perte", aux "franchises médicales pour tous les Français" en passant par "les tests ADN qui ont choqué."
Pour lui, la "mystification arrive déjà à son terme."
Durant trois jours, les congressistes du MJS ont débattu des grandes orientations du mouvement pour les deux années à venir.
Ils ont élu dimanche leur nouveau président pour un mandat de deux ans. Seul candidat, Antoine Détourné, 26 ans, a été désigné successeur de Razzye Hamadi.