ben
Nombre de messages : 61 Date d'inscription : 09/06/2007
| Sujet: Emilienne Lallemand-Galicier n'est plus Lun 16 Juil - 23:42 | |
| Hommage à retrouver dans liberté hebdo et en ligne ici : http://mjcf.pevele-melantois.over-blog.fr/article-11299587.html
Emilienne Lallemand-Galicier n'est plus Cette grande résistante communiste, avait été la première femme députée du Nord-Pas-de-Calais en 1945. Elle s'est éteinte, à Tourcoing, à l'âge de 96 ans.Avec l'âge, elle avait progressivement cessé ses activités militantes. Emilienne Lallemand-Galicier s'est éteinte paisiblement, samedi 7 juillet, à 96 ans. Ses funérailles sont prévues ce vendredi 13 à 15 heures, au cimetière du Pont de Neuville à Tourcoing. Une page se tourne. Une page d'histoire qui nous ramène à la fin du mois de juin 1942. Une jeune parisienne débarque alors en gare de Lille, munie de faux papiers au nom d'Irène Lacquement. Celle qui se nomme en réalité Emilienne Galicier est une militante communiste qui a fait ses preuves au moment du Front Populaire mais aussi dès septembre 1939 lors de l'interdiction du PCF. Résistante de la première heure, elle a été agent de liaison de Lucien Sampaix puis de Marcel Paul qui deviendra plus tard, ministre et laissera son nom à la création d'EDF. Repérée par la police Pétainiste qui la recherche activement, elle a dû fuir la capitale pour Limoges. La voilà désormais chargée, dans le Nord-Pas-de-Calais, de réorganiser les "comités féminins" de résistance. 1942, une année terrible. Une implacable répression s'abat, clairsemant les rangs de la résistance. De nombreuses militantes des comités féminins ont été arrêtées. Emilienne connaît les risques mais s'acquitte de sa mission "sans flancher" comme le rappellera en décembre 1988, André Tollet, président du comité de libération de Paris, venu à Tourcoing lui remettre les insignes de la légion d'honneur. Trois ans durant, Emilienne vit dans la clandestinité, multipliant les contacts jusque dans les ardennes, mettant en place de nombreux comités, organisant l'impression et la distribution de tracts et de journaux comme la Ménagère ou Les Mariannes du Nord, et même les prises de paroles impromptues sur les marchés ou aux sorties des cinémas, au nez et à la barbe de l'occupant. Un "jeu" dangereux où la liberté et la vie ne tiennent souvent qu'à un fil. A un moment, Emilienne échappe de justesse à l'arrestation, la police ayant découvert sa planque. Cette vie, ces périles, elle les partage avec un homme qui deviendra son mari : Louis Lallemand, responsable du Parti Communiste Clandestin dans le Nord Pas de Calais et fondateur avec Pierre Delon, à la libération, du journal Liberté. Du coup, la petite parisienne devient Tourquennoise pour toujours. Et si elle se retrouve à Paris en 1945, c'est pour y représenter notre région à l'assemblée nationale. Emilienne sera, en effet, la première femme députée du Nord Pas de Calais, au titre du Parti Communiste. Elle le restera jusqu'en 1958. Que ce soit à la chambre des députés, à la direction de l'Union des Femmes Françaises (aujourd'hui Femmes Solidaires), au conseil municipal de Tourcoing, dans les réunions de quartiers, aux portes des entrerpises où elle allait distribuer ses tracts (notamment au centre des chèques postaux) ou vendre Liberté, Emilienne Lallemand-Gallicier aura promené, partout, des années durant, sa combativité, son enthousiasme et une revigorante joie de vivre. Peut être parce que la vie, justement, ne l'avait pas épargnée. La blessure que constituait la mort prématurée de Louis, son époux, ne s'était, en particulier, jamais refermée. Au fil des épreuves, Emilienne Lallemand Galicier s'était forgée une conviction, qu'elle ne cessait de faire partager autour d'elle et qu'elle laisse aujourd'hui en héritage à ses nombreux amis et camarades : "Il ne faut jamais désespérer". JLB | |
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caroleone
Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 18/06/2007
| Sujet: Re: Emilienne Lallemand-Galicier n'est plus Mar 17 Juil - 17:53 | |
| Un grand coup de chapeau et un immense respect à tous ses militants.
Qui sait si nous serions encore capables de nos jours, de faire fi de notre vie pour la bonne cause ?
Merci pour cet hommage , notre devoir est de pérenniser les pages d'histoire que nos militants communistes ont écrites .
Caroléone | |
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