« Le projet Constitutionnel européen.. … revient en force

Site Seynois Communiste
http://www.gazette.shweb.fr/
PCF
A la Seyne sur mer, Samedi 30 juin 2007

Tribune libre :

« Le projet Constitutionnel européen..
… revient en force !! »

°Le projet constitutionnel européen revient. !

° Ce que les françaises et les français dans leur grande majorité avec leur « NON » ont fait sortir par la porte, devenu Président de la République Nicolas SARKOZY s’emploie à le faire revenir par la fenêtre .

° Appellation simplifiée pour une véritable tour de passe -passe, accouchement d’un même projet : véritable fait du Prince qui ne veut courir aucun risque.

° L’objectif final suprême :

Le peuple de France n’aura pas droit à un deuxième référendum.

° La proposition de traité « simplifié » veut servir de consensus entre les 27 états européens.

° SARKOZY offre aux dirigeants européens libéraux la garantie qu’il n’ y aura pas de nouveau référendum.

° Pour Francis WURTZ président du groupe GUE/NVG gauche verte unitaire au parlement européenne :

« Pas de référendum : c’est capital à leur yeux .Ce traité « simplifié » est un événement -entourloupe puisqu’ il irait de pair avec le maintien actuel, dans sa partie économique et sociale, de celle qui par sa structure libérale pose le plus de problèmes . » (Fin de citation !)

° Sous la pression , la présidence allemande de l’U E, chargée d’établir une feuille de route, entend s’appuyer sur la victoire en France d’un fervent partisan du OUI, pour aboutir, des fin juin, à un accord entre les chefs d’état et de gouvernement pour ouvrir la voie à des ratifications( !!) qui s’achèveront au second Trimestre 2008 .

° Simplifié ou pas , le futur traité constitutionnel reprendra pour l’essentiel la substance de la constitution européenne rejetée par le peuple de France , le 29 mai 2005 …

° Si au niveau européen l’on s’agite beaucoup , tout n’est pas aussi facile pour Nicolas SARKOZY qui se heurte à des intérêts d’Etats tels l’Allemagne , l’Italie et l’Espagne qui veulent se réserver plus que la partie institutionnelle du traité .

° Pour les dirigeants européens , il s’agit d’effacer l’insulte du « NON », français et néerlandais, et surtout ne pas retourner à un référendum trop risqué pour eux .

° Contrairement à ce qui a pu être dit lors de la campagne présidentielle, l’Europe n’est pas paralysée, au contraire ;

° Les mauvais coups n’ont pas cessé , directive BOLSKENSTEIN amendée, euro fort contre emploi , règlement sur les transports péri - urbain , directives, postale et électrique libérales à tous crins , accord avec les USA pour la libéralisation du trafic aérien transatlantique , etc. …


° Cette incapacité de l’Europe à faire autre chose que les libéralisations ou la marchandisation de tous les secteurs, se trouvent aggravée par l’élargissement des états européens.

° Le fondement libéral des institutions actuelles européennes , trouve sa justification dans la politique émise qui doit se faire à l’abri des regards et sur le dos des peuples .

° Pour les communistes , seul un débat approfondi impliquant la souveraineté citoyenne, peut réorienter la politique européenne dans le sens des intérêts des peuples concernés .

° L’enjeu central pour les forces progressistes consiste à mettre en place des reformes sociales profondes.


° Il devient urgent et fondamental de définir les contours d’une Europe susceptible de respecter les diversités des choix politiques exprimés par les état membres et leurs peuples souverains ..

°Aujourd’hui il y a urgence à reconstruire sur d’autres fondements une Europe dont la neutralité constitutionnelle la dégagera du carcan des alternances libérales.

° L’Europe, de par sa constitution, ne doit plus faire obstacle aux changements en France.

° Pour le présent et pour notre avenir une question se pose :

« Comment s’affranchir de la construction européenne actuelle tissée avec constance par les partisans du libéralisme , Comment pouvoir regagner enfin la liberté indispensable à toute perspective de changement politique économique et social en France et dans tous les état membres ?.. »

°Pour Michel ROGALSKI, directeur de la revue « Recherche internationale » :

« Le NON français est loin d’avoir troublé le seul PS. Si certains ont pu dire que le « NON « au référendum avait hypothéqué l’avenir , voire sortir la France de l’histoire , les mêmes se sont bien gardés de comprendre qu’il avait également signifié le refus d’un quitus de la mise en oeuvre des traités déjà empilés dans un contexte d’une chute profonde du sentiment européen dans l’opinion publique » (fin de citation)

° « Avancer masqué pour les partisans du « OUI » ne suffit plus.

° Face à une opinion avertie et vigilante .il serait erroné de lâcher sur les possibilités qui existent de bloquer les décisions européennes.

° La campagne du « NON » a montré ce que pourrait être un tel débat avec des discussions publiques dans les villes, les quartiers, les entreprises .

° Seul un processus profond de confrontations démocratiques permettra de faire connaître la volonté populaire dans chaque pays .

° La bataille d’idées sur l’Europe reste d’une importance décisive..

« Car dans l’homme, jamais l’espérance n’est vaine ! »
Victor HUGO

BLANC Louis, Christian BARLO, Joseph PENTAGROSSA, Militants communistes